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La Comédie chez la Princesse


crispations des mains, et ce sein soulevé d’émotion ! Santousky, les mains collées aux genoux, se penchait sur sa victime et approchait de cette peau nue éblouissante ses souliers mouchetés de boue comme s’il eût voulu en essuyer le cuir sur la chair satinée, comme s’il eût exigé qu’elle y posât ses lèvres !

« Tout à coup ce visage encore charmant malgré sa frayeur, s’allongea puis se contracta en une série de grimaces comiques : les paupières voilaient à demi et découvraient aussitôt les yeux vagues : comme si la comtesse s’attendait à un éternuement qui ne venait pas. Successivement elle serrait les dents, se mordait les lèvres, poussait un soupir. Enfin le cri qu’elle essayait de retenir s’échappa malgré elle, perçant, lamentable. Les yeux étaient grands ouverts, les sourcils arqués jusqu’aux cheveux et, de la bouche à présent, des hurlements montaient toutes les demi-minutes : il semblait qu’en bas le fla-