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Dans une trappe

« — Veuillez, je vous prie, me dit Santousky, débarrasser madame de ses fourrures.

« Je lui enlevai son manteau. Elle était si émue que [le] chef de police dut la soutenir pour l’empêcher de tomber. Soulevant alors une draperie, il l’introduisit dans un petit salon obscur qui se trouvait derrière son fauteuil. Il sonna. J’entendis presque aussitôt un cri étouffé. Je m’approchai. Je n’oublierai jamais le spectacle qui s’offrit à mes yeux :

« Santousky venait de donner l’électricité et l’étroit salon était en pleine lumière. D’abord je me demandai où était la comtesse. Et voici dans quelle situation je l’aperçus. Sa tête apparaissait au ras du parquet, le cou rentré dans les épaules ; ses bras étaient étendus, ses doigts accrochés aux planches. On eût dit qu’on venait de lui trancher le haut du corps et qu’on avait jeté au loin la partie inférieure de sa personne, ou bien encore qu’un enchanteur l’avait