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Un Secret


se laisserait facilement aller aux confidences. Son attente ne fut pas trompée.

À peine à table le gouverneur se frotta les mains.

— Voilà une visite, dit-il, qui me promet des journées assez divertissantes. Jamais je ne me serais imaginé ce matin qui j’allais voir !

Et comme Soubotcheff écarquillait les yeux :

— J’aurai la princesse quand il me plaira. Je connais un secret de sa belle jeunesse qui me rend absolument son maître… Vous tenez à le savoir, vous aussi, curieux !… Eh bien, je vais vous le dire. Vous pouvez en profiter après moi, si bon vous semble, et cela m’amusera, moi, de vous le confier. Je revivrai ainsi en imagination une soirée ou plutôt une nuit qui vraiment ne me parut pas du tout ennuyeuse. Permettez-moi seulement de goûter encore à ces sterlets à la sauce impériale qui sont vraiment exquis.