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Un Complot


seule elle fût libre et que ses plus grandes audaces de paroles ne fissent point oublier le respect dû à son rang et à sa beauté.

À côté de la princesse se tenait comme son ombre, Madame Narischkin, petite, noirâtre, heureuse de tout ce qui pouvait rejaillir sur elle de son charme, de son luxe, de sa richesse, ayant renoncé par suite d’une humilité excessive au moindre succès personnel.

Parmi les visiteurs se trouvaient deux châtelains des environs, le général Kapieff, et l’aide-de-camp du nouveau gouverneur de Kalouga, M. Soubotchef qui s’était assis sur un siège très bas, tout près de la princesse et semblait un prêtre en extase devant son Dieu.

— Messieurs, dit-elle, en changeant soudain la conversation, profitons de ce que mon mari fait la sieste et n’est pas là à nous raser avec les réformes de l’administration et la politique du sultan pour organiser un complot.