satisfaire ses caprices les plus extravagants.
Elle était digne aussi d’inspirer l’amour et
l’admiration. Elle n’avait point cette stature
massive de certaines Vénus slaves qui semblent
avoir échangé les grâces de leur sexe contre une
force trop apparente et masculine ; mais fine,
souple, élancée, elle mouvait les hanches les mieux
arrondies, et dans ses libres attaches sa jupe laissait
deviner des formes amples et cambrées que
n’annonce pas d’ordinaire une taille aussi mince.
Au soleil couchant qui illuminait ses cheveux
blonds, et mettait sur sa tête comme une auréole,
toute droite sous une étole étincelante
d’émeraudes, elle avait parfois quelque chose
d’une sainte de vitrail ou d’une prêtresse à
l’autel, mais vite un geste vif, un sourire malicieux
corrigeait l’expression sévère ou orgueilleuse
de son visage, et volontiers, malgré ses
vingt-deux ans, elle devenait pour ses hôtes une
gamine joueuse et espiègle, à condition que
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La Comédie chez la Princesse