rait à cette courtisane douillette l’idée d’une
peine physique, c’était déjà pour elle un
supplice atroce de subir ce déshabillage et
d’être contrainte d’étaler aux yeux d’une centaine
d’hommes, cette partie de son corps qu’elle
croyait imparfaite et qu’elle dérobait même à
ses amoureux.
— Voilà donc les grâces qui ont passionné l’Italie, s’écria Hartmann.
— Je ne sais, dit Esther, si divulguées, elles ne perdront pas de leur valeur et si demain on paiera comme hier cent florins pour les voir.
— Les galants suivront notre exemple désormais et s’en offriront le spectacle gratuit.
— À moins qu’ils ne les jugent trop connues pour leur plaire.
Réduite à l’humiliation extrême, la Camporesi qui n’avait plus rien à ménager, retrouvait ses libertés anciennes de fille publique pour insulter et braver ses bourreaux. Et elle lançait