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Les Révoltées de Brescia

— Allons ! m’écriai-je. En voilà assez !

Et faisant signe à des ordonnances qui étaient là pour nous servir les rafraîchissements et les liqueurs.

— Saisissez-la, dis-je, entraînez-la jusqu’au fauteuil ; vous la forcerez de s’agenouiller sur les bras où vous l’attacherez par les pieds ; l’un de vous lui inclinera le haut du corps sur le dossier tandis qu’un autre, par derrière, lui tiendra les mains.

L’ordre s’exécute malgré la fureur d’Emma qui ne suppliait plus, mais luttait désespérément comme un animal affolé. Enfin elle est liée sur le fauteuil.

— Allez donc, dis-je à Esther, ils vont lui déchirer ses jupes.

— Oh non ! répond-elle, avec une moue, en s’évantant de son mouchoir parfumé, je craindrais ses mauvaises odeurs ; je l’ai approchée de trop près ; je sais comment elle soigne ses dessous.