du vainqueur de Brescia ? Esther Bettington,
dont la mère était autrichienne, est une admiratrice
du général Haynau. Tout à l’heure je
voulais plaisanter. Je sais bien qu’on n’est point
la maîtresse du général, mais son humble servante.
Que me commande votre Excellence ?
— Ce que vous désirez vous-même, ma charmante Esther Bettington, répliquai-je, radouci. Nous voudrions voir comment votre beauté efface toutes les grâces si vantées de la Signora Camporesi.
— Je vais m’empresser de vous satisfaire. J’ai justement une lettre de Casacietto qui lui donne rendez-vous dans cette salle. Je vais envoyer porter cette lettre par une femme de chambre que la Camporesi ne connaît pas pour qu’elle vienne ici sans défiance.
— Vous croyez qu’elle viendra ?
— Je n’en doute pas. Dès que son Casacietto l’appelle, elle accourt. Et l’imbécile s’imagine