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Les Révoltées de Brescia


ses bracelets et de ses bagues, et les joyaux splendides qui étincelaient dans ses cheveux, qui chargeaient son cou et sa poitrine, tout annonçait en elle une femme qui met un haut prix à ses faveurs.

— Pourriez-vous nous amener votre amie, madame ? lui demandai-je.

— Oh ! ce n’est point mon amie, se hâta-t-elle de répondre, mais je vous l’amènerai tout de même.

— Vous aurez de la peine !

— Et pourquoi donc ne viendrait-elle pas où je vais bien, moi ? Ne suis-je pas aussi riche et aussi distinguée que cette demoiselle ?

— Vous n’êtes sans doute pas une italienne ?

— Par bonheur ! N’importe ! elle viendra, qu’elle le veuille ou non.

— Vous avez l’air de lui en vouloir. Seriez-vous jalouse ?

— Moi, jalouse d’elle ? Ah ! ce serait drôle