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Le général Haynau


de vos subordonnés qui n’ignoraient pas vos façons d’agir ; le prince, lui, s’est seulement privé d’une jouissance. Je ne prétends pas m’offrir en exemple, mais je crois avoir réussi quelquefois à contenter mes désirs d’homme sans rien perdre de mon prestige sur mes soldats et mes officiers qui, soyez-en persuadés, connaissent la vie privée de leur chef et lui refusent, dans les circonstances périlleuses, pleine obéissance, lorsqu’ils savent qu’il a faibli ou s’est rendu le moins du monde ridicule devant une femme.

Je vais vous dire ce qui m’est arrivé à Brescia en avril 1849.

D’abord je tiens à me justifier des reproches que m’ont lancés les journalistes révolutionnaires. À les entendre nul bourreau n’a surpassé mes cruautés ; je ne suis pas un homme, mais un monstre. Ces messieurs eussent voulu me voir panser les blessés et soigner les ma-