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Les Révoltées de Brescia


moi, sauvez-moi. Je crois que je vais mourir.

« Très effrayé, je la prends dans mes bras.

« — Mais qu’avez-vous, mon enfant, qu’avez-vous ?

« — Oh ! je ne sais pas, je me sens malade… étourdie. Il me semble qu’on m’a donné un grand coup… Ah oui ! C’est lui… Charlot.

« Sa tête retombe comme si elle n’avait plus la force de parler et qu’elle fût sur le point de perdre connaissance, mais un moment après elle revient à elle, elle me parle de nouveau.

« — J’étais là, dans ce fauteuil, quand Charlot est entré avec vos clefs. Il a ouvert le petit meuble. Comme il prenait des billets de banque, je me suis élancée sur lui : « Tu ne feras pas cela devant moi, je ne le permettrai pas ! » Alors il m’a donné sur la tête un coup terrible qui m’a jetée à la renverse, et je ne sais plus ce qui est arrivé.