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L’Androgyne


dinettes ; nous terminions la soirée au théâtre. Le joli visage d’Irène lui valait des succès de toutes sortes ; des hommes, des femmes lui écrivaient ; beaucoup se trompaient ou feignaient de se tromper sur son sexe. Par ses espiègleries et aussi ses façons coquettes elle provoquait ces déclarations passionnées ; souvent même de notre baignoire, debout ou la tête penchée au dehors, elle répondait aux galanteries par des gestes, des œillades nullement équivoques.

« — Regardez donc Irène, me chuchotait Charlot, en me poussant le coude.

« — Irène, m’écriai-je, tu sais ce qui t’attend au retour.

« Elle me regardait, se rasseyait, et était prise sur son fauteuil d’un grand tremblement. Son derrière, dont la culotte étalait bien l’ampleur, se ramassait et semblait se rapetisser de crainte. Je jouissais vivement de son trouble qui durait tout le temps du spectacle. Cette angoisse