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Les Révoltées de Brescia


pour m’accompagner le soir au cabaret et aux petits théâtres. J’avais aussi commandé des costumes pour Charlot.

« Le premier soir que nous dinâmes tous trois ensemble dans un salon du Café Anglais, Irène était si séduisante dans son travesti que je ne pus y tenir. Dès qu’on eut servi le champagne, je l’entraînai sur le canapé, et je déboutonnai ses vêtements. Je n’ai pas besoin de dire que ce ne fut pas pour la fouetter. Quelle joie de caresser son ventre lisse et de sentir sous mes mains la plénitude et la cambrure de ses fesses ! Les yeux d’Irène brillaient de plaisir ; ses joues étaient empourprées par le vin, l’émotion de la fête. Je l’embrassais comme un fou et elle me rendait au double mes baisers. Devant nous, Charlot faisait semblant de ricaner, mais au vrai il était furieux contre son ancienne maîtresse.

« Nous recommençâmes plusieurs fois ces