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Les Révoltées de Brescia


châtiée sous mes yeux, avant un dîner de gala. Dans l’étroit boudoir où je lui fis la confidence, attenant au grand salon de réception, le prince, sans songer à ses invités qui attendaient dans les pièces voisines, déchira la robe et les jupons de l’épouse coupable, et parmi les dentelles et la soie en lambeaux, il brandissait sa canne, un jonc souple, et en cinglait de toutes ses forces les épaules, les jambes, le derrière de la princesse qui courait éperdue autour de la chambre, dont elle cherchait vainement à ouvrir les portes. Quand enfin elle y réussit, ses chairs étaient en sang et l’on put voir sa nudité rouge traverser vivement le grand corridor du palais, traînant après elle les loques d’une toilette de deux mille florins !

« Ce n’était pas un spectacle sans agrément pour un amoureux rebuté. Je vous avoue, toutefois, que j’eusse préféré tenir entre mes bras le corps sans blessure de la belle, mais pour cela