un véritable agrément à trousser les jupons de
la petite insubordonnée ; il n’en est pas moins
vrai qu’en satisfaisant sa passion il corrige cette
fille et lui est utile. S’il avait pris une servante
douce et soumise, il aurait tort de la maltraiter ;
au contraire avec cette méchante créature il se
conduit comme il doit. Par ce choix il justifie
son instinct qui, en réalité, n’est nuisible que
s’il s’exerce à contre-temps.
« Moi-même je vous avoue que j’ai été parfois aussi cruel qu’amoureux. Il y a quelques années je m’étais épris d’une princesse allemande fort jolie, mais qui montrait une froideur, une insensibilité exaspérantes. Je sus bientôt que si elle paraissait indifférente à mes déclarations, elle entretenait le commerce le plus ignoble avec un de ses valets ; je trouvai un motif pour me plaindre de ce valet et le faire enfermer ; quant à la princesse je la dénonçai à son mari et j’eus le plaisir de voir l’adultère