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Devant le Juge

— Mais il était votre confesseur ?

— Non, monsieur. Je ne me confesse qu’une fois par an, et à un dominicain.

— Pourquoi alors avez-vous raconté à votre mari qu’il s’était permis des libertés excessives à votre égard, qu’il vous avait fouettée comme une enfant, à nu, après avoir retroussé vos jupes, et que plus tard même il avait essayé de devenir votre amant ?… Non seulement vous l’avez raconté, mais vous l’avez écrit. Ce manuscrit, en effet, est bien de votre écriture, vous le reconnaissez ?

Et il lui montrait le cahier qu’elle avait donné à son mari.

— Mon Dieu, monsieur, dit-elle simplement, je griffonne parfois du papier pour me distraire : cela n’a aucune importance. Je me suis amusée à écrire un conte que je destinais à une revue où collaborent quelques-unes de mes amies.

— Mais pourquoi nommez-vous l’abbé Palloy ?