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DES TEMPLIERS


laquelle on rédigeait la procédure (1)[1], et les formes de ce temps-là n’exigeant point la signature des accusés.

Mais il me paraît d’ailleurs prouvé d’une manière authentique et incontestable que le grand-maître n’a pas fait cet aveu à Chinon.

Plusieurs bulles adressées parle pape aux divers rois, princes et prélats, et qui annoncent les prétendus aveux du grand-maître faits à Chinon, sont du 2 des ides, date qui correspond au 11 août.

Dans toutes ces bulles, Clément V parle de l’interrogatoire qu’il suppose fait antérieurement par les cardinaux commissaires apostoliques, et ose se prévaloir des aveux

  1. (49) On était obligé de traduire devant lui en langue vulgaire les interrogatoires et de traduire en latin ses réponses. In confessionibus ipsis eis lectis, et in materna lingua expositis (Spicileg. Dacherii, t.10, p.356, 1e édit.)

    Eis lectae fuerunt de mandato et in praesentia cardinalium dictorum in suo vulgari expositae quilibet eorumdem (Bulle de Clément V, du 2 des ides d’août, an 3 de son pontificat).