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DES TEMPLIERS


Mémoires où sont résolues diverses questions touchant les templiers (1)[1].

Dans ce mémoire, on observe qu’il avait

  1. (47) Ce rouleau manuscrit n° 32 du carton, mélange, templiers, n° 1, paraît avoir été coupé dans la partie supérieure où étaient exposés les faits qui donnaient lieu aux questions sur lesquelles le conseil prononce. Il ne reste donc que les réponses. Elles apprennent que le grand-maître s’était rétracté, peu de temps après ses premiers aveux, elles supposent qu’il avait ensuite renouvelé ses aveux et elles annoncent cependant la crainte qu’il ne persiste dans sa rétractation. Dans cet écrit qui est antérieur au voyage de Chinon, le conseil du roi décide, 1°. que l’on doit s’en tenir au premier aveu, 2°. que l’on ne doit point accorder de défenseur : « à quoi bon donnerait-on un défenseur, si ce n’est (et le ciel en préserve !) pour défendre les erreurs des templiers, qui sont si évidentes par elle-mêmes ? C’est pourquoi l’Eglise tiendrait lieu de défenseur, si elle voyait qu’il y eût lieu de défendre les accusés, mais il n’y a aucun moyen en leur faveur ». Atquid ergo dabitur defensor ? nisi, quod absit, ad templariorum defendendos errores, cum rei evidentia reddat rem notoriam ; propterea ecclesia ipsa locum obtinet defensoris, si vidisset quod locus posset esse defensioni, cum tamen nullus sit.