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vait-on ? pour appartenir à un ordre qui, lors de la réception des chevaliers, faisait une loi de l’impiété et de la dissolution des mœurs. C’etait, selon les accusateurs, un statut fondamental auquel tous les récipiendaires étaient soumis.

Si dans plusieurs pays les chevaliers ont été absous, il est évident que l’on y jugeait que le statut n’existait pas, et s’il est ainsi prouvé juridiquement qu’il n’existait pas pour les chevaliers étrangers, il faut alors joindre à l’absurdité et à l’invraisemblance de l’accusation, l’absurdité et l’invraisemblance plus grandes encore que le statut n’existait que pour les chevaliers condamnés en France.

Le concile de Vienne avait été assemblé pour prononcer sur le sort de l’ordre. Une foule de templiers proscrits étaient errants ou réfugiés dans les montagnes voisines de Lyon.

Ce fut sans doute une résolution courageuse et louable que celle qu’ils prirent d’envoyer des députés par-devant les pères du concile de Vienne, pour y plaider la cause de la vertu et du malheur. Les bûchers f