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DES TEMPLIERS

En Allemagne, ils se présentèrent en nombre et en armes au milieu du concile de Mayence : quarante-neuf témoins déposèrent en leur faveur. Les pères de ce concile s’empressèrent de reconnaître leur innocence.

Il ne paraît pas qu’en Angleterre ils aient été condamnés à mort ; il nous est parvenu près de cent dépositions des chevaliers anglais, et presque toutes s’accordent à soutenir la légalité des réceptions, à attester la vertu de l’ordre et des chefs, et à nier expressément que l’on crachât sur la croix et qu’on autorisât la dissolution des mœurs, lors de ces réceptions (1)[1].

Cette diversité de jugements prononcés par les différents conciles est une circonstance, frappante, qui seule suffirait pour prouver l’injustice de la condamnation des chevaliers du Temple.

En effet, pour quels crimes les poursui-

  1. (1) Ruymer, t. 3.

    Nova editio conciliorum magnae Britanniae, t.2,

    Monasticum anglicanum, t.2.