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DES TEMPLIERS

Cependant s’ils faisaient des aveux et demandaient pardon de leurs prétendus crimes, ils cessaient d’être regardés comme hérétiques : on les réconciliait avec l’Eglise.

Par le jugement du concile de Sens (1)[1], les chevaliers qui avaient fait des aveux et qui persistaient, furent déclarés innocents et mis en liberté.

Ceux qui n’avaient jamais avoué la prétendue hérésie, qui n’avaient point d’aveux à rétracter, et soutenaient constamment la validité des réceptions, furent condamnes à la prison : ils restaient non réconciliés.

Quant aux autres qui dirent à leurs juges :

  1. (1) Quidam autem, vestibus illius religionis abjectis et secularibus absumptis, sunt absoluti et liberi demissi.

    Nam illi qui praefatos casus enormes de se et de aliis publice confessi sunt et postea negarunt, velut prolapsi combusti sunt.

    Qui autem nunquam voluerunt fateri in carceribus detinentur.

    Qui vero primo confessi sunt et semper confitentur, poenitentes et veniam postulantes, liberi sunt dimissi.

    (Joan. canonic. Sti. Victoris).