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DES TEMPLIERS


lement été admise à donner ses défenses par la bouche des soixante-quinze qui comparurent pour l’ordre, et qui parlèrent au nom de cette immense majorité, par-devant les commissaires apostoliques.

Les dépositions contenues dans cette information prise par les délégués du pape, ne sauraient donc être considérées comme formant preuve contre les templiers.

La raison, la loi, l’équité s’accordent à rejeter des dépositions aussi suspectes et aussi intéressées.

On conçoit comment les mêmes individus ont fait des aveux lors de l’interrogatoire du temple, ont été choisis pour paraître devant le pape, et ont ensuite déposé contre l’ordre, par-devant les commissaires apostoliques.

Au reste, sur quoi portaient toutes ces dépositions ?

Elles portaient seulement, ainsi que l’attestent les commissaires eux-mêmes, sur le mode de réception, lorsqu’un chevalier entrait dans l’ordre.

C’était le même aveu qu’on exigeait partout, et il ne fut pas difficile de l’obtenir.