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DES TEMPLIERS


formé des crimes de l’ordre par le pape et l’Eglise, de saisir les biens et les personnes des templiers, de les emprisonner chacun à part, de les interroger, et d’employer la torture, s’il est besoin.

On devait offrir le pardon s’ils confessaient ce que l’inquisiteur appelait la vérité, et en cas de refus leur déclarer qu’ils seraient condamnés à mort.

L’inquisiteur indique ensuite les faits dont les commissaires ou la torture doivent obtenir l’aveu. Il recommande de ne rédiger les interrogats et de ne les envoyer au roi, qu’autant que les accusés se seront reconnus coupables.

Quelle procédure que celle qui commence par la torture ! Quels juges que ceux qui commencent par déclarer à l’accusé que s’il n’avoue pas les crimes qui lui sont imputés, il est d’avance condamné à mort ! Quelle partialité que de rédiger seulement les réponses à la charge des accusés !

Et qu’on ne dise pas que ces instructions n’ont pas été exactement suivies.