des chrétiens éprouvèrent encore, les templiers retirés dans l’île d’Arad inquiétèrent longtemps leurs ennemis. Trop faibles cependant pour résister à des armées nombreuses, le grand-maître et ses chevaliers furent réduits à se retirer dans l’île de Chypre, où ils se préparaient à la guerre contre les infidèles, quand le pape appela le grand-maître en France. Il arriva avec un cortège de soixante chevaliers vieillis dans les combats, éprouvés par l’adversité, toujours prêts à verser leur sang et à donner leur vie pour la gloire de l’ordre et la défense de la religion.
Peut-on dire de pareils chevaliers qu’ils passaient leur vie dans les plaisirs et dans l’intempérance ?
Tout à coup les templiers sont arrêtés en France, et poursuivis dans toute la chrétienté. On publie contre eux les accusations les plus graves ; on les suppose coupables de crimes atroces contre la religion et les mœurs.
« Tous les historiens sont d’accord, dit Dupui, que l’origine de la ruine des tem-