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LES TEMPLIERS

Il paraît que la règle et la conduite des templiers étaient plus sevères que celles des Hospitaliers, puisque le grand-maître ajoute : « Il serait nécessaire que les templiers se relâchassent de beaucoup, et que les hospitaliers se réformassent en plusieurs points » (1)[1].

En lisant ce mémoire sur la réunion des ordres, et celui sur les moyens de reconquérir la terre sainte, on reconnaît et on admire dans le grand-maître la franchise, la loyauté et le zèle d’un chevalier animé par la religion et par l’honneur, et qui, surtout, avait droit de traiter avec le pape et les souverains sur les intérêts de son ordre, sans craindre qu’on pût lui reprocher l’inconduite des chevaliers.

Aussi, avant de seconder les mesures violentes de Philippe-le-Bel, le pape ne put s’empêcher de lui témoigner que les accusations portées contre eux ne pouvaient que le surprendre.

  1. (1) Multum oporteret quod templarii largarentur vel hospitalarii restringerentur in pluribus.
    (Baluzius, Vita pap.aven. t.2, p.180).