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DES TEMPLIERS

Des témoignages authentiques prouvent que, fidèles à leur serment et à leur institution, ils respectaient les lois de la religion et de l’honneur.

Ce n’est point dans les ouvrages écrits depuis leurs malheurs que l’homme impartial doit chercher quelles étaient les mœurs, la conduite et les opinions des templiers. Rarement des proscrits trouvent des apologistes courageux. C’est aux historiens contemporains de ces chevaliers, c’est aux témoins de leurs vertus et de leurs exploits qu’il faut s’adresser, et on doit surtout compter pour beaucoup les témoignages honorables des papes, des rois et des princes qui, peu de temps après, devinrent leurs oppresseurs.

Aucun historien contemporain n’avait jamais accusé ni même soupçonne les templiers d’être coupables des crimes qu’on leur imputa ensuite.

L’adage, boire comme un templier, a été imaginé qu’après l’abolition de l’ordre, et il ne prouve pas davantage contre eux que l’adage plus ancien, bibere papaliter (1)[1],

  1. (1) M. Baluze, à qui rien n’est échappé de ce qui