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Un goût d’écume et de chaux,
De limon, d’algue marine
Se rejoint, dans ma narine,
Aux relents du sable chaud.
 
En même temps que m’arrive
Une odeur d’ail potager
Unie à la maladive
Odeur des fleurs d’oranger.
 
Et ma pensée est bercée
Par l’incessant clapotis
Que les eaux, des eaux pressées,
Font contre les pilotis.
 
Une douce griserie
S’empare de mon cerveau,
Je laisse ma rêverie
Dévider son écheveau.