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CARPE DIEM
Ô mon corps, je te sens ! tu vis ! ta verte audace
Maîtrise, en se jouant, les éléments divers,
Et, d’un coup d’œil rapide enveloppant l’espace,
Ta neuve convoitise aspire l’Univers.
Ton ombre se projette et danse à la lumière,
La rue en mouvement palpite à tes côtés,
Les échos de la joie éparse sur la terre,
À tes centres nerveux tonnent répercutés.
Tu traverses la ville allumée et sonore,
Comme un dormeur traverse un rêve éblouissant.
Le carrefour féerique, où le brouillard se dore,
À ta veine étourdie en ivresse descend.