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ne répondent pas aux angles rentrans des autres. Les corps qu’on a pris généralement pour des cailloux ne ſont que des morceaux de lave qui commencent à ſe décompoſer.

Il ſuit de ces obſervations, qu’il eſt arrivé des révolutions dans cette partie du globe & qu’elles ont été l’ouvrage des feux ſouterreins, aujourd’hui éteints : que l’ambrâſement a été général ; car on voit par-tout des maſſes remplies de ſcories de fer, & l’on ne trouve nulle part des pierres calcaires, qui vraiſemblablement auront été toutes calcinées : que l’exploſion a dû être très-conſidérable & a produit un grand affaiſſement, puiſqu’on ne rencontre ailleurs des volcans que ſur les plus hautes montagnes, & que le ſeul dont on ait aperçu l’entonnoir dans ces régions, n’a guère que cent pieds d’élévation au-deſſus du niveau de la mer.

À l’époque de ces grands accidens de la nature, tout aura été bouleversé. Les campagnes ſeront reſtées entièrement découvertes, alternativement exposées à l’action des torrens de pluie, à l’action d’une