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ſont tout ce qui en reſte. Les campagnes qui l’environnent n’offrent que des ronces & quelques troupeaux.

Quatorze lieues au-deſſus de cette place, coule la rivière de Macouſſis, où abordent le petit nombre de navires Américains qui viennent trafiquer dans l’iſle. Ils débarquent leurs foibles cargaiſons à la faveur de quelques iſlots qui forment un aſſez bon abri.

Plus loin, toujours ſur la même côte, la Rumana parcourt les plus ſuperbes plaines qu’il ſoit poſſible d’imaginer. Cependant on ne voit ſur un ſol ſi vaſte & ſi fécond qu’une bourgade qui paroîtroit misérable dans les contrées même que la nature auroit le plus maltraitées.

Le nord de la colonie eſt digne du ſud, Porto-de-Plata, dont il ſeroit difficile d’exagérer la beauté, la bonté, ne voit dans ſes nombreuſes anſes, ne voit ſur ſon riche territoire que quelques cabanes.

L’Iſabellique qui a une belle rivière, des plaines immenſes, des forêts remplies de bois précieux, ne préſente pas un aſpect plus floriſſant.

Avec autant ou plus de moyens de proſpérité