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janvier 1759. Le lendemain ils écrasèrent de bombes la ville de Baſſe-terre. Si les aſſaillans avoient ſu profiter de la terreur qu’ils avoient répandue, la réſiſtance de l’iſle eut été fort courte. La lenteur, la timidité, l’incertitude de leurs mouvemens, donnèrent le tems à la garniſon & aux habitans de ſe fortifier dans un défilé, qui n’eſt éloigné que de deux lieues de la place. De-là ils tinrent en échec leur ennemi, qui ſouffroit également & de la chaleur du climat, & du défaut de rafraîchiſſemens. Les Anglois déſeſpérant de réduire la colonie par ce coté, l’allèrent attaquer par ſa partie connue ſous le nom de Grande-terre. Elle étoit défendue par le fort Louis, qui fit encore moins de réſiſtance que celui de Baſſe-terre, qui n’avoit pas tenu vingt-quatre heures. Les conquérans retombèrent encore dans leur première faute, & ils en furent punis de la même manière. Le ſuccès de leur expédition devenoit douteux, lorſque Barington, que la mort d’Hopſon venoit de placer à la tête des troupes, changea de ſyſtême. Abandonnant le projet de pénétrer dans l’intérieur des terres, il embarqua ſes