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pas aisé de démêler les cauſes d’un pareil arrangement.

Le pays de Saint-Paul ne compte aujourd’hui que onze mille quatre-vingt-treize blancs, trente-deux mille cent vingt-ſix Indiens, & huit mille neuf cens quatre-vingt-ſept nègres ou mulâtres. Il n’envoie à l’Europe qu’un peu de coton ; & ſon commerce intérieur ſe réduit à fournir des farines & des ſalaiſons à Rio-Janeiro. Quelques expériences prouvent que le lin & le chanvre y réuſſiroient très-bien ; & perſonne ne doute qu’il ne fût facile & important d’y naturaliſer la ſoie. On y pourroit auſſi exploiter avec beaucoup d’utilité les abondantes mines de fer & d’étain qui ſe trouvent entre les rivières Thecté & Mogyaſſu, dans la Cordelière de Paranan-Piacaba, à quatre lieues de Sorocoba.

XXII. État des trois gouvernemens de l’intérieur où ſont les mines.

Les ſix provinces, dont on vient de parler, règnent le long des côtes. Il en eſt trois qui s’étendent de l’Oueſt à l’Eſt depuis le 319e degré de latitude occidentale juſqu’au 334e, & qui occupent, dans le centre du Bréſil, le grand plateau d’où ſortent toutes les rivières qui vont ſe jeter dans le