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ſa profondeur de cinq cens treize. Elle a quatre ouvertures, toutes au ſommet de la montagne, un petit nombre d’arcboutans deſtinés à ſoutenir les terres, & trois ſoupiraux qui donnent de l’air ou ſervent à l’écoulement des eaux. Elle eſt exploitée par quelques aſſociés, la plupart ſans fortune, auxquels le ſouverain fait les avances dont ils ont beſoin & qui lui livrent le mercure à un prix convenu. Les hommes employés à ces travaux, éprouvoient autrefois aſſez généralement des mouvemens convulſifs. Cette calamité eſt maintenant beaucoup moins commune ; ſoit parce que le mercure que le minerai contenoit a diminué de plus de moitié, ſoit qu’on ait imaginé quelques précautions qui avoient été d’abord négligées.

Ceux qui ont ſoin des fourneaux ſont preſque les ſeuls exposés aujourd’hui à ce malheur ; & encore leur guériſon eſt-elle aſſez facile. Il n’y a qu’à les faire paſſer dans un climat chaud, qu’à les occuper à la culture des terres. Le mercure qui infectoit leurs membres ſort par la tranſpiration.

La ſtérilité de Guanca-Velica & des terres limitrophes eſt remarquable. Aucun arbre