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privées d’eau, de bois, de vivres, de tous les ſoutiens de la vie, qu’il faut faire arriver avec de grands frais à travers des déſerts immenſes. Ces difficultés ont été ſurmontées, le ſont encore, avec plus ou moins de ſuccès.

Pluſieurs mines qui eurent de la réputation ont été abandonnées ſucceſſivement. Leur produit, quoique égal à celui des premiers tems, ne ſuffiſoit plus pour ſoutenir les dépenſes qu’il falloit faire pour l’obtenir. Cette révolution eſt réſervée à beaucoup d’autres.

On a été forcé de renoncer à des mines qui avoient donné de fauſſes eſpérances. De ce nombre a été celle d’Ucantaya, découverte en 1703, ſoixante lieues au Sud-Eſt de Cuſco. Ce n’étoit qu’une croûte d’argent preſque maſſif, qui rendit d’abord beaucoup, mais qui fut bientôt épuisée.

Des mines très-riches ont été négligées, parce que les eaux s’en étoient emparées. La diſpoſition du terrein qui, du ſommet des Cordelières, va toujours en pente juſqu’à la mer du Sud, a dû rendre ces événemens plus communs au Pérou qu’ailleurs. Le mal s’eſt trouvé quelquefois ſans remède ; d’autres fois on l’a réparé ; le plus ſouvent il s’eſt