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tion que de la platine parfaitement pure, combinée avec l’eau régale.

La platine ainſi purifiée, il ne s’agit plus que de la séparer de ſon diſſolvant, & c’eſt à quoi on parvient par l’addition du ſel ammoniac. Ce ſel précipite la platine ſous couleur jaune, & ce précipité traité à grand feu ſe ramollit & ſe fond même ; & en le forgeant ſous le marteau, on en obtient de la platine très-pure & très-malléable. Il paroît, d’après ce qu’on a pu recueillir du mémoire de M. le baron de Sickengen, qui a été communiqué à l’académie des ſciences, mais qui n’a point encore été publié, que la platine brute, traitée ſeule & chauffée à grand feu, ſe ramollit aſſez pour pouvoir être forgée & miſe en barreaux ; & cette circonſtance indique tout naturellement la marche qu’il y auroit à ſuivre pour la traiter dans les travaux en grand.

Le métal qu’on obtient par ces différens procédés, eſt à-peu-près de la même peſanteur ſpécifique que l’or ; il eſt d’une couleur qui tient le milieu entre celle du fer & de l’argent ; il eſt ſucceptible de ſe forger, de s’étendre en lames minces, de ſe filer, mais