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On ne connoît point de couleur qui puiſſe être comparée à celle dont nous parlons, ni pour l’éclat, ni pour la durée. Elle réuſſit mieux avec le coton qu’avec la laine, le lin ou la ſoie.

Ce n’eſt guère qu’un objet de curioſité : mais Guayaquil fournit aux provinces voiſines des bœufs, des mulets, du ſel, du poiſſon. Il fournit une grande abondance de cacao au Mexique & à l’Europe. C’eſt le chantier univerſel de la mer du Sud, & il pourroit le devenir en partie de la métropole. On ne connoît point de contrée ſur la terre qui ſoit plus riche en mâtures & en bois de conſtruction. Le chanvre & le goudron qui lui manquent, lui viennent du Chili & du Guatimala.

Cette ville eſt l’entrepôt néceſſaire de tout le commerce que le bas Pérou, Panama & le Mexique veulent faire avec le pays de Quito. Toutes les marchandiſes que ces contrées échangent, paſſent par les mains de ſes négocians. Les plus gros des navires s’arrêtent à l’iſle de Puna, à ſix ou ſept lieues de la place. Les autres peuvent remonter trente-cinq lieues dans le fleuve juſqu’à Caracol.