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crut devoir en diminuer le prix : non pas que les choſes qui en faiſoient l’objet n’euſſent une valeur plus conſidérable encore dans les mains de la compagnie ; mais parce qu’en paſſant dans celles du gouvernement, elles devenoient pour lui une charge nouvelle. Ainſi, au lieu de 46 500 000 livres demandées par les actionnaires, le prince, pour s’acquitter en totalité avec eux, créa à leur profit, par ſon édit du mois de janvier 1770, 1 200 000 livres de rentes perpétuelles, au principal de 30 000 000 livres.

Ce nouveau contrat ſervit d’hypothèque à un emprunt de 12 000 000 liv. en rentes viagères a dix pour cent, & par voie de loterie, que la compagnie fit dans le mois de février ſuivant. L’objet de cet emprunt étoit de faire face aux engagemens pris pour former les dernières expéditions ; mais il ne ſuffiſoit pas encore ; & dans l’impoſſibilité de ſe procurer des fonds par la voie du crédit, les actionnaires remirent au roi, dans leur aſſemblée du 7 avril 1770, toutes leurs propriétés, à l’exception du capital hypothéqué aux actions.

Les principaux objets compris dans cette