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être les facteurs : que le gouvernement ne s’en mêlât que pour la protéger : qu’elle fût également préſervée & de la ſervitude, ſous laquelle elle avoit conſtamment gémi, & de l’eſprit de myſtère qui avoit perpétué la corruption : qu’il y eût des relations continuelles entre les adminiſtrateurs & les actionnaires : que Paris, privé de l’avantage dont jouiſſent les capitales des autres nations commerçantes, celui d’être un port de mer, pût s’inſtruire du commerce dans des aſſemblées libres & paiſibles : que le citoyen s’y formât enfin des idées juſtes de ce lien puiſſant de toutes les nations, & qu’il apprit, en s’éclairant ſur les ſources de la proſpérité publique, à reſpecter le négociant dont les opérations y contribuent, ainſi qu’à mépriſer les profeſſions qui la détruiſent.

Les événemens qui ſuivirent ces ſages inſtitutions, eurent quelque éclat. On remarqua de tous côtés une grande activité. Durant les cinq années que dura La nouvelle adminiſtration, les ventes s’élevèrent annuellement à près de 18 000 000 livres. Elles n’avoient pas été ſi conſidérables, dans les tems qu’on avoit regardés comme les plus brillans ; puis-