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mun chez eux, quoique rien n’y soit plus rare que la jalousie. La plupart se tiennent même honorés d’avoir des enfans adultérins, quand ils sont de race blanche. L’illustration de l’origine fait passer sur l’irrégularité de la naissance.

On aperçoit un commencement de lumière & d’industrie chez ces peuples. Avec de la soie, du coton, du fil d’écorce d’arbre, ils fabriquent quelques étoffes. L’art de fondre & de forger le fer ne leur est pas entièrement inconnu. Leurs poteries sont assez agréables. Dans pluſieurs cantons, ils pratiquent la manière de peindre la parole par le moyen de l’écriture. Ils ont même des livres d’histoire, de médecine, d’astrologie, sous la garde de leurs Ombis, qu’on a pris mal-à-propos pour des prêtres, & qui ne sont réellement que des imposteurs qui se disent & peut-être se croient sorciers. Ces connoissances, plus répandues à l’Ouest que dans le reste de l’iſle, y ont été portées par des Arabes qui, de tems immémorial, y viennent trafiquer.

On a calomnié les Madecasses, lorsque sur un petit nombre d’actes isolés d’emportement & de rage ; commis dans l’accès de quelque