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Le parlement crut donc devoir ſe borner à établir pour le Bengale un conſeil ſuprême composé de cinq membres dont les places, à meſure qu’elles deviendront vacantes, ſeront remplies par la compagnie, mais avec l’approbation du monarque. L’adminiſtration abſolue de toutes les provinces conquiſes dans cette région, fut déférée à ce conſeil. Sa juriſdiction s’étend même ſur toutes les autres contrées de l’Inde où les Anglois ont des poſſeſſions. Ceux qui y exercent l’autorité ne peuvent faire, ſans ſon aveu, ni la guerre, ni la paix, ni aucun traité avec les princes du pays. Il doit obéir aux ordres qui lui viennent de la direction, qui de ſon côté eſt obligée de remettre au miniſtre toutes les informations qu’elle reçoit. Quoique les opérations du commerce ne ſoient pas aſſujetties à ſon inſpection, il en eſt réellement l’arbitre ; parce qu’ayant ſeul la diſpoſition des revenus publics, il peut, à ſon gré, accorder ou refuſer des avances.

Après avoir mis les rives du Gange ſous une forme de gouvernement plus ſupportable, il fallut s’occuper du ſoin de punir ou même de prévenir les atrocités qui ſouilloient