où l’on réunit, ſans frais, les productions des contrées voiſines, depuis que la compagnie Angloiſe, revêtue de la dignité d’amiral du Grand-Mogol eſt obligée d’avoir une marine & une marine aſſez nombreuſe dans ces parages.
C’étoit une néceſſité que, dans un pareil entrepôt, les chantiers, les navires & les négocians ſe multipliâſſent. Auſſi l’iſle s’eſt-elle aſſez rapidement emparée de toute la navigation & d’une grande partie du commerce que Surate, que les autres marchés voiſins avoient fait juſqu’alors dans les mers d’Aſie.
Il falloit donner de la fiabilité à ces avantages. Pour y parvenir, on a entouré de fortifications le port qui eſt le mobile de tant d’opérations, & où doivent ſe radouber les eſcadres envoyées par la Grande-Bretagne, ſur l’Océan Indien. Ces ouvrages ſont ſolidement conſtruits, & n’ont, dit-on, d’autre défaut que d’être trop étendus. Ils ont pour défenſeurs douze cens Européens & un beaucoup plus grand nombre de troupes Aſiatiques.
En 1773, le revenu de toutes les dépendances du Bombay montoit à 13 607 212 liv. 10 s.