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des deux Indes.
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la langue, de faire un long séjour à la cour de Pékin, de parcourir les provinces, d’habiter les campagnes, & de conférer librement avec les Chinois de toutes les conditions.

Quel que fût l’état de la Chine lorsque les Portugais y abordèrent, comme ils ne se proposoient que d’en tirer des richesses & d’y répandre leur religion, ils auroient vu dans cette contrée le meilleur des gouvernemens, qu’ils n’auroient pas profité de sa sagesse. Thomas Pérès, leur ambassadeur, trouva la cour de Pékin disposée en faveur de sa nation, dont la gloire remplissoit l’Asie. Elle avoit l’estime des Chinois ; & la conduite de Ferdinand d’Andreade, qui commandoit l’efcadre Portugaise, devoit encore augmenter cette estime. Il parcourut les côtes de la Chine ; il y fit le commerce. Lorsqu’il voulut partir, il fit publier dans les ports où il avoit relâché, que si quelqu’un avoit à se plaindre des Portugais, il eût à le déclarer pour en obtenir satisfaction. Les ports de la Chine alloient leur être ouverts ; Thomas Pérès alloit conclure un traité, lorsque Simon d’Andreade, frère de Ferdi-