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des deux Indes.
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ſance excluſive des forêts & des eaux, ne s’en ſeroit-il pas ſuivi une prompte & juſte vengeance ? Tâchons de ne pas confondre les loix de la néceſſité avec les inſtitutions de la ſageſſe.

16°. Les Chinois n’ont-ils pas des moines plus intrigans, plus diſſolus, plus oiſifs & plus nombreux que les nôtres ? Des moines ! des ſangſues dans une contrée où le travail le plus opiniâtre fournit à peine la ſubſiſtance ! Le gouvernement les mépriſe. Dites plutôt qu’il les craint, & que le peuple les révère.

17°. Il ſeroit peut-être très-avantageux que dans toutes les régions, ainſi qu’on l’aſſure de la Chine, l’adminiſtration ne fût attachée à aucun dogme, à aucune ſecte, à aucun culte religieux. Cependant cette tolérance ne s’étend qu’aux religions anciennement établies dans l’empire. Le Chriſtianiſme y a été proſcrit, ſoit que le fond myſtérieux de ſa doctrine ait révolté des eſprits bornés ; ſoit que les intrigues de ceux qui la prêchoient aient alarmé un gouvernement ombrageux.

18°. À la Chine, le mérite d’un fils