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droit de loin pour des rochers ou pour des montagnes.

Les coteaux ſont généralement coupés en terraſſes, ſoutenues par des murailles sèches. On y reçoit les pluies & les ſources dans des réſervoirs pratiqués avec intelligence. Souvent même les canaux & les rivières qui baignent le pied d’une colline, en arroſent la cime & la pente, par un effet de cette induſtrie qui, ſimplifiant & multipliant les machines, a diminué le travail des bras, & fait avec deux hommes ce que mille ne ſavent point faire ailleurs. Ces hauteurs donnent ordinairement par an trois récoltes. À une eſpèce de radis qui fournit de l’huile, ſuccède le coton, qui, lui-même, eſt remplacé par des patates. Cet ordre de culture n’eſt pas invariable, mais il eſt commun.

On voit ſur la plupart des montagnes, qui refuſent de la nourriture aux hommes, des arbres néceſſaires pour la charpente des édifices, pour la conſtruction des vaiſſeaux. Pluſieurs renferment des mines de fer, d’étain, de cuivre, proportionnées aux beſoins de l’empire. Celles d’or ont été abandonnées ; ſoit qu’elles ne le ſoient pas trouvées aſſez