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puisse être rédigé de manière à donner satisfaction aux deux parties en présence.

Je devrais donner des indications du même genre au cultivateur de qui l’intention est, non plus de louer à ferme, mais d’exploiter par métayage. Il est assez aisé de voir que, sur bien des points, ces indications seraient identiques ou très analogues à celles que l’on vient de lire : inutile donc d’y revenir, d’autant mieux que le métayer a beaucoup moins de latitude que le fermier pour discuter avec le propriétaire les termes du contrat. Le métayer est, en effet, sous la dépendance très étroite du propriétaire, qui lui fournit d’ordinaire presque tous ses moyens d’exploitation et qui, souvent, intervient dans la conclusion des marchés qu’il a tout intérêt à voir passer dans les conditions les meilleures.

Le lien très serré qui unit ainsi les deux parties contractantes dans le cas du métayage est même une garantie pour le métayer que son propriétaire, agriculteur comme lui, ne lui proposera qu’un arrangement profitable, la ruine de l’un devant entraîner celle de l’autre ; ainsi se sont formées de véritables associations auxquelles il faut attribuer les progrès si sérieux accomplis par la petite et la moyenne culture dans les départements où le métayage est resté en honneur.

La période des préliminaires étant ainsi franchie, le chef de l’exploitation, installé sur le domaine, est prêt à le mettre en valeur : la gestion proprement dite commence et, pour donner de bons résultats, elle suppose la connaissance et la mise en œuvre d’un certain nombre de facteurs dont il nous faut aborder l’étude dans notre seconde partie.