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nous pourrons, d’ordinaire, nous contenter de la tenue de livres simplifiée dont j’ai parlé, et je m’estimerai heureux si, telle que je l’ai développée, elle peut aider le cultivateur débutant dans la bonne gestion de son domaine agricole. J’ai d’ailleurs tracé des lignes générales ; rien n’empêche d’améliorer les détails et de mettre en lumière les points restés trop dans l’ombre.

CONCLUSION

Pendant que je rédigeais l’ouvrage que je viens d’achever, la crise dite de la vie chère a éclaté sur presque tous les points du territoire avec une redoutable intensité. Certes, je serais bien hardi de venir proposer un remède à une aussi grave situation ou même d’en rechercher les causes : celles-ci sont très complexes, profondes et lointaines ; sans vouloir les dégager, il est cependant possible’ d’attirer l’attention des cultivateurs et celle de leurs clients sur quelques points que les uns et les autres ne devraient pas ignorer.

J’ai parlé de l’exploitation des vaches laitières et de l’industrie qui consiste à acheter de jeunes bovins pour les engraisser : on délaisse la première pour se tourner vers la seconde, parce que l’industrie laitière exige une grosse main d’œuvre et un personnel spécial qui ne se remplace pas toujours facilement. De plus, le lait une fois trait, il faut le manipuler, et dès lors un matériel important devient nécessaire, soit que l’on porte le lait à domicile, soit qu’on le transforme en beurre à la ferme ; le matériel ne s’entretient pas seul, le beurre ne sort pas de la baratte tout pesé et empaqueté pour la vente ; une, quelquefois plùsieurs personnes ont leur place pour l’exécution de ces manipulations diverses. Restent des sous-produits : les porcs les consomment, mais eux aussi ont besoin de l’homme pour les soigner et les nourrir, on voit d’ici que de rouages et de surveillance !

L’engraissement, au contraire, peut être pratiqué à l’aide d’un personnel très réduit : un seul homme aidé momentanément d’un journalier soignera le même nombre d’animaux à