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qui doivent être imputées à chacune des céréales récoltées.

Cinquième élément : battages.

Le battage, s’il est exécuté entièrement à tâche par un entrepreneur payé à raison de tant par quintal battu, est chiffré sans la moindre difficulté et très exactement ; nous avons là un prix de revient industriel. — S’il est effectué par des journaliers ou par des tâcherons à l’aide d’un matériel appartenant au cultivateur, il est déjà un peu plus compliqué à évaluer parce qu’il faut tenir compte de l’amortissement des machines, de leur entretien et de leur consommation en combustible. Les choses se compliquent encore davantage lorsque aux journaliers s’ajoutent des domestiques nourris, utilisés autour de la batteuse pendant les jours où il fait trop mauvais pour sortir les attelages. Nous pouvons donc, suivant les cas, avoir pour la dépense battage, un chiffre précis ou, au contraire, plus ou moins approximatif, avec l’obligation de nous contenter de cette valeur approchée.

Sixième élément : préparation et frais de vente des produits.

Théoriquement, ce sixième et dernier élément des frais de culture peut s’apprécier avec une exactitude suffisante, de même que les précédents, mais, comme eux, il comporte la réunion de chiffres très nombreux.

Pour le petit blé directement séparé du bon grain par la batteuse, il n’y a pas de préparation à faire, les frais sont ceux du transport au grenier, et, comme ce transport se fait mécaniquement ou par des journaliers, on peut en établir le coût de façon précise ; le petit blé obtenu après tararage du grain de vente n’est chargé que d’une partie de ces frais de nettoyage quand on ne les fait pas supporter entièrement par la marchandise livrée au meunier.

Souvent tous les menus grains ne sont pas consommés à la ferme en nature ; il en est vendu une partie que l’acheteur vient d’ordinaire chercher lui-même dans ses sacs ; il suffit de peser, ce qui ne coûte ni grand temps ni grand argent ; une autre partie est passée au moulin et entre dans la provende des porcs ou des animaux à l’engrais ; cette dernière portion supporte les frais de mouture, généralement peu élevés, mais