Page:Raymond Vuigner - Comment exploiter un domaine agricole.djvu/582

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nite, etc.), données antérieurement aux betteraves, par exemple, et dont un reliquat reste disponible pour le blé.

La dépense qu’occasionnent à notre céréale les engrais du premier groupe se chiffre assez exactement : nous connaissons les prix aux 100 kilogrammes, le transport par fer et les frais d’épandage, si cet épandage a été pratiqué par un journalier payé en argent ; un seul point reste plus imprécis, à savoir : le coût aux 100 kilogrammes du transport par terre de la gare à la ferme et de la ferme au champ, avec quelquefois des manipulations intermédiaires. Ici, en effet, nous voyons apparaître la valeur du temps des attelages et des domestiques payés au mois et nourris ; toutefois, comme ce point n’a qu’une très faible importance, même en cas d’erreur dans certaines appréciations, nous pouvons dire que l’élément fumure spéciale au blé peut être bien calculé. Mais que dirons-nous de l’élément fumure à partager avec d’autres récoltes ? Non seulement pour les engrais commerciaux qui entrent dans cette partie de la fumure, nous retrouvons les difficultés que nous avons eu à solutionner dans le cas qui vient de nous occuper, mais il s’y ajoute une question de proportion : notre céréale va-t-elle payer un tiers, la moitié ou un quart des engrais commerciaux ? Mêmes questions au sujet du fumier, si ce n’est que pour ce dernier les transports prennent une grosse importance et qu’il faut avant tout autre chose, avoir pesé le pour et le contre sur la valeur à donner à l’engrais de ferme. Forcément nous quittons ici la précision pour adopter des chiffres qui ne peuvent que se rapprocher de la réalité.

Troisième élément : labour et préparation du sol.

Pour calculer les frais de préparation du sol, nous avons à faire état du temps passé par les attelages et leurs conducteurs aux diverses façons avec les instruments aratoires et par les journaliers ou tâcherons aux binages ou échardonnages à la main ; nous trouvons ces renseignements sur l’agenda journalier du contremaître précédemment décrit et, en ce qui concerne la main-d’œuvre entièrement rétribuée en argent, il suffit de multiplier le temps passé par elle à soigner le blé par le prix de l’unité de ce temps pour avoir la dépense qu’elle a occasionnée.