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Pas plus que pour les chevaux, il n’a été tenu compte de la valeur de l’herbe ou des fourrages mangés sur pied qu’il aurait fallu porter ici en dépenses et en recettes aux comptes luzerne ou prairies temporaires ; il n’a pas été non plus attribué devaleur aux fanes de betteraves ; il est facile d’adopter une autre manière de faire, pour peu qu’on le juge préférable ; j& rappelle que je cherche à simplifier le plus possible et, au casoù l’on serait tenté de donner une valeur à l’herbe de prairie,. je renvoie aux considérations que j’ai formulées quand il s’est agi de rechercher le bénéfice donné par un bœuf engraisséà l’herbe ; pour moi l’herbe n’était qu’un moyen, le produit donné par l’hectare de pré n’étant pas le prix d’un certain, nombre de journées de pâturage, mais bien la valeur même des animaux nourris sur ce pré. Quant au fumier, qui n’est pas. plus compté que l’herbe pâturée, je me suis assez étendu à son sujet pour que l’on s’arrête à une valeur au cas où l’on. voudrait lui en attribuer une dont on créditera le bétail et. chargera les récoltes.

Je débite mon compte vacherie de la valeur des animaux à l’inventaire d’entrée, et je le crédite de leur valeur à l’inventaire de sortie ; par là je mets en évidence la plus ou moinsvalue réalisée par le troupeau au cours de l’exercice, et jen’ai pas besoin d’insister sur l’intérêt qu’il y a à procéder dela sorte. Ces quelques observations, présentées à propos du compte vacherie, pris pour exemple, s’appliqueraient tout aussi bien à n’importe quel autre compte se rapportant au bétail, et les comptes ainsi présentés fournissent une foule d’indications autres que celles que j’ai relevées. Ainsi l’examen de la production du beurre en décembre 1906 montre que lerendement avait très sensiblement fléchi ; l’inexpérience des nouveaux vachers à manier la turbine n’y a pas été étrangère,. et je me suis appliqué à mettre un terme rapide à cet état d& choses regrettable, imputable pour une part à certaines conditions générales de la laiterie et de l’eau.

On peut voir aussi que j’ai donné des chiffres pour le mélange de betteraves et de balles mensuellement consommé ; ces chiffres ne ressortent pas de pesées qu’il serait évidemment très avantageux de pouvoir pratiquer ; ils ont été établis