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l’occupation que l’on désire ou que l’on est obligé d’y prendre direction pure et simple ; par soi-même ou avec le concours d’autrui ; travail personnel accompagnant ou non la direction. Nous n’avons pas à y revenir ; ces considérations mises à part, l’importance de la ferme louée dépendra naturellement du capital d’exploitation et du fonds de roulement dont on dispose. Pour ce qui est du prix proprement dit du fermage, on peut dire qu’il est des plus variable : il est en relation étroite avec la fertilité du sol et la nature des cultures qu’il porte ou est susceptible de porter (céréales, prairies permanentes, vignes, etc.) ; il dépend aussi dans une certaine mesure de l’étendue de la ferme louée : celle-ci est-elle très grande, en raison du surcroît de travail que cette étendue impose au locataire qui ne se soucie pas toujours de s’entourer d’un état-major nombreux, le prix de location peut légèrement baisser. Les bâtiments sont le plus habituellement comptés pour zéro, on ajoute l’étendue de terrain qu’ils occupent, cours comprises, à la surface occupée par le reste du domaine et l’on adopte pour l’ensemble une sorte de cote mal taillée qui s’applique à l’unité de surface, l’hectare en l’espèce. Pour les bonnes fermes de l’Ile-de-France, le prix de l’hectare de terres louées varie entre 90 et 120 francs ; il a tendance à osciller autour de 100 francs. J’ai vu dans le Vexin pratiquer des prix variant de 70 à 85 francs, impôts non compris d’environ 10 francs l’hectare ; pour certaines parcelles isolées utiles à un fermier dans les terres de qui elles formaient enclave, on demandait jusqu’à 100 francs et au-dessus. Moi-même, j’ai payé 85 francs l’hectare, impôts non compris, une ferme de 170 hectares, comportant 20 à 25 hectares de prairies permanentes de moyenne valeur et emplantée d’environ 2.000 arbres à cidre dont 300 poiriers ; j’avais en outre, moyennant paiement de l’impôt, (un ou deux francs par hectare), jouissance d’une cinquantaine d’hectares de pâturages à moutons. En Seine-et-Marne, M. Rayer, dans son ouvrage déjà cité, emprunte à la Statistique générale de la France dressée par M. Tisserand les prix de :